En faisant preuve de détermination, d'endurance physique, d'agressivité et d'intelligence, Muhammad Ali est devenu une légende vivante de la boxe américaine. Belinda, son épouse, Angelo Dundee, son entraîneur, Drew Brown, son conseiller, Howard Bingham, son photographe et biographe, et Fernie Pacheco, son docteur, ont été les témoins privilégiés de sa carrière à la fois brillante et mouvementée que ce soit sur ou en dehors du ring.
 

      Des phrases magiques déposées sur une trame narrative chargée d'histoire et par le fait même de symbolisme voilà ce que propose Michael Mann. Le réalisateur s'attaque à une tranche importante du 21ième siècle.

     «Je ne serai pas ce qu'on veut que je sois et je n'ai pas peur de ce que je veux être. De penser de ce que je veux penser.» Un homme de tête et de conviction, Cassius Clay alias Muhammad Ali s'élève de la masse pour devenir la représentation et le porte étendard de la liberté (dans toutes ses formes) et de l'égalité des noirs. Au-delà de la boxe, le film rend contre avec lyrisme la grande vivacité d'esprit d'un champion sportif les plus controversé : Muhammad Ali.

     Mais... À s'attaquer à un conquérant on risque de se soumettre ! Michael Mann retrace certes, mais ne parvient pas à pénétrer le sujet si riche et si fort de l'homme artiste, l'homme poète, l'homme humaniste, l'homme de mots, l'homme à femme et l'homme unique qu'évoque le nom mythique de Muhammad Ali.

     Ce que le spectateur perçoit dans l'oeuvre de Mann reste le personnage quasi caricatural de Muhammad Ali.