Being Light

 

 


Français - 2001 - 95 min. -
Réalisation :    Jean-Marc Barr
Scénario:
   Pascal Arnold, Jean-Marc Barr
Avec :
   Romain Duris, Elodie Bouchez, Jean-Marc Barr.
Du même réalisateur :
   Lovers (1999), Too Much Flesh (2000).
 
 

Synopsis

     Maxime Lecocq, 25 ans, arrive à Paris. C'est un homme sensible qui sait parfaitement ce qu'il veut. Il n'a qu'un seul objectif: retrouver la femme qu'il aime en Inde. C'est ainsi qu'une publicité le pousse vers le bar de l'hôtel Raphaël où il rencontre un riche homme d'affaires américain, Jack Lesterhoof. Cet homme a un petit problème: son interprète a eu une crise cardiaque. Et il décide d'embaucher Maxime à qui il demande de l'accompagner à une importante réunion. Une amitié prend naissance entre les deux hommes. Inspiré par lui et désireux de se laisser imprégner d'une certaine spiritualité, Jack décide de l'accompagner en Inde. Ils échappent de justesse à la soeur de Maxime qui l'a retrouvé et voudrait le ramener à l'asile d'aliénés dont il s'est évadé. Maxime est surpris de découvrir que Justine est devenue religieuse et Jack se rend compte de sa propre absence de spiritualité. Mais les deux amis acceptent leur nouvelle légèreté, ils sont sans illusions, au bord de la vie, dans un état de désenchantement illuminé.
 

Analyse-critique

     Ce dernier volet de la trilogie réalisé et joué par Jean-Marc Barr s'avère le moins achevé. En dépit des dispositifs narratifs et iconiques mis de l'avant par l'équipe Barr et Arnold durant ce concept filmique inspiré par le groupe Dogma 95 le film s'essouffle. Le problème se dénote au niveau du développement narratif. Les personnages masculins optent pour un ton léger, comme l'indique son titre, mais ce côté burlesque s'estompe dans la dernière partie.

     Le début s'annonce prometteur, Maxime Lecoq, influencé par la publicité, se retrouve à l'hôtel Raphaël où il fait la rencontre de Jack Lesterhoof, un riche homme d'affaire pour qui il travaillera à titre d'interprète. Une fois le contexte installé et les deux personnages décrient, l'histoire se dilue. Elle perd son intensité. Les deux zigotos iront même jusqu'à partir pour la Pondichéry afin de retrouver l'ami de cœur de Maxime mais malgré l'apparition d'Elodie Boucher sur la surface écranique la tentative de réamorcer la narration ne fonctionne pas.

     Pascal Arnold et Jean-Marc Barr, les concepteurs et les scénaristes, apportent malgré tout un ludisme, un humour et une légèreté indéniable. Avec ces couleurs et ces textures, ce troisième film réussit encore à saisir même si le développement comporte quelques anomalies. Romain Duris, la révélation de Being Light, s'apparente par sa monstration ou sa gestuelle à Buster Keaton. Elodie Boucher et Jean-Marc Barr, eux, campent avec talents et intelligences des personnages qui servent à alimenter Romain Duris.

     En résumé, le malaise du film réside dans le dénouement narratif et non pas dans son esthétisme au contraire, car derrière cette lacune lexicale perse sur la surface écranique des images et des codes visuels qui parlent d'eux-mêmes.





   


Avec l'aimable collaboration du Festival International du Film de Québec.



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