Being Light
Synopsis
Maxime Lecocq, 25 ans, arrive à Paris. C'est un
homme sensible qui sait parfaitement ce qu'il veut. Il n'a qu'un seul objectif: retrouver
la femme qu'il aime en Inde. C'est ainsi qu'une publicité le pousse vers le bar de l'hôtel
Raphaël où il rencontre un riche homme d'affaires américain, Jack Lesterhoof. Cet homme
a un petit problème: son interprète a eu une crise cardiaque. Et il décide d'embaucher
Maxime à qui il demande de l'accompagner à une importante réunion. Une amitié prend
naissance entre les deux hommes. Inspiré par lui et désireux de se laisser imprégner d'une
certaine spiritualité, Jack décide de l'accompagner en Inde. Ils échappent de justesse à
la soeur de Maxime qui l'a retrouvé et voudrait le ramener à l'asile d'aliénés dont il
s'est évadé. Maxime est surpris de découvrir que Justine est devenue religieuse et Jack se
rend compte de sa propre absence de spiritualité. Mais les deux amis acceptent leur
nouvelle légèreté, ils sont sans illusions, au bord de la vie, dans un état de
désenchantement illuminé.
Analyse-critique
Ce dernier volet de la trilogie réalisé et joué
par Jean-Marc Barr s'avère le moins achevé. En dépit des dispositifs narratifs et
iconiques mis de l'avant par l'équipe Barr et Arnold durant ce concept filmique inspiré
par le groupe Dogma 95 le film
s'essouffle. Le problème se dénote au niveau du développement narratif. Les
personnages masculins optent pour un ton léger, comme l'indique son titre, mais ce
côté burlesque s'estompe dans la dernière partie.
Le début s'annonce prometteur, Maxime Lecoq, influencé
par la publicité, se retrouve à l'hôtel Raphaël où il fait la rencontre de Jack
Lesterhoof, un riche homme d'affaire pour qui il travaillera à titre d'interprète.
Une fois le contexte installé et les deux personnages décrient, l'histoire se dilue.
Elle perd son intensité. Les deux zigotos iront même jusqu'à partir pour la Pondichéry
afin de retrouver l'ami de cœur de Maxime mais malgré l'apparition d'Elodie Boucher sur
la surface écranique la tentative de réamorcer la narration ne fonctionne pas.
Pascal Arnold et Jean-Marc Barr, les concepteurs et les
scénaristes, apportent malgré tout un ludisme, un humour et une légèreté indéniable.
Avec ces couleurs et ces textures, ce troisième film réussit encore à saisir même si
le développement comporte quelques anomalies. Romain Duris, la révélation de
Being Light, s'apparente par sa monstration ou sa gestuelle à Buster Keaton. Elodie
Boucher et Jean-Marc Barr, eux, campent avec talents et intelligences des personnages
qui servent à alimenter Romain Duris.
En résumé, le malaise du film réside dans le dénouement
narratif et non pas dans son esthétisme au contraire, car derrière cette lacune
lexicale perse sur la surface écranique des images et des codes visuels qui parlent
d'eux-mêmes.
Avec l'aimable collaboration du Festival International du Film de Québec.
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