Une belle fille comme moi




Drame
Français - 1972 - 100 min. -
Réalisation : François Truffaut
D'après le roman
de Henry Farrell
Scénario: Jean-Loup Dabadie
Avec : Bernadette Lafont, Claude Brasseur, Charles Denner, Guy Marchand, André Dussollier et Philippe Léotard.
Du même réalisateur : Les Mistons (1957), Les quatre cents coups (1959), Tirez sur le pianiste (1960), Jules et Jim (1962), L'enfant sauvage (1971), L'histoire d'Adèle H. (1975), Le dernier Métro (1980), Vivement Dimanche! (1983).
 
 

Synopsis

   Un jeune sociologue, Stanislas Prévine, prépare une thèse sur les femmes criminelles. Dans une prison, il s'entretient régulièrement avec Camille Bliss. Sur son magnétophone, il enregistre le récit d'une vie chargée de noirceurs. Déjà enfant, Camille ne fut peut-être pas étranger à la mort accidentelle de son père. Plus tard, elle se fait épouser par un rustre, Clovis Bliss, dont la mère cache un magot. En attendant de trouver les sous, Camille, fatiguée par son nigaud de mari, va se faire sauter par un chanteur, Sam Golden. Clovis en essayant de récupérer son épouse, passe sous une auto et se retrouve sur une petite voiture à l'hôpital. Camille se fait dépanner par Arthur, un dératiseur catholique, qu'elle parviendra à dépuceler. Elle rencontre un avocat, Maître Murène, qui, sous prétexte de l'aider, la culbute promptement et fait signer à l'étourdie un constat d'adultère dont se servira l'épouse de Sam Golden. Camille essaie de supprimer Clovis et Maître Murène avec la machine à dératiser. Arthur les sauve, et pour se punir veut se jeter avec Camille du haut du clocher de la cathédrale. Il saute seul, Camille est accusée du meurtre d'Arthur. Stanislas Prévine s'ingénie à retrouver un petit film qui prouve qu'Arthur s'est suicidé. Camille sort de prison et devient une chanteuse célèbre. Elle réussit à supprimer son mari, Clovis, et à mettre le crime sur le dos du jeune sociologue qui se retrouve en prison.
 

Analyse-critique

   Malgré un premier plan séquence raté par le jeu statique des comédiens amateurs, Une belle fille comme moi se laisse inévitablement charmer. Grâce à son grand talent de conteur, François Truffaut tisse tout au long du récit une longue analepse (retour en arrière) sympathique, intelligente, divertissante et entraînante. Il parvient à doser l'information narrative goutte à goutte afin de maintenir le récepteur vigilant devant le récit filmique. La mise en scène habile contribue également à mettre en valeur toute la pertinence et la finesse du scénario signé Jean-Loup Dabadie. Avec ces dialogues directs, vifs et quelques fois crus, le film de François Truffaut entretient l'intérêt. Quelques blagues ajoutent au récit une légèreté et une impertinence qui lui sont propres, sans oublier le jeu brillant de Bernadette Lafont, André Dussollier, Guy Marchand et Charles Denner dans des personnages remarquablements bien composés.


 




   



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