Comédie musicale
Américain - 1955 - 149 min. -
Réalisation :    Joseph L. Mankiewicz
Scénario:   Abe Burrows, Joseph L. Mankiewicz
Avec :    Marlon Brando, Frank Sinatra, Jean Simmons, Vivian Blaine, Robert Keith, Stubby Kaye, B.S. Pulley, Johnny Silver, Sheldon Leonard.
Du même réalisateur :    : Sleuth (1972), King: A Filmed Record... Montgomery to Memphis (1970), Honey Pot, The (1967), Cleopatra (1963), Suddenly, Last Summer (1959), Quiet American, The (1958), Barefoot Contessa, The (1954), 5 Fingers (1952), All About Eve (1950), Escape (1948), Ghost and Mrs. Muir, The (1947), Somewhere in the Night (1946), Dragonwyck (1946) ect.
 
 

     Nathan Detroit dirige un tripot clandestin à New-York. Afin de déjouer la surveillance de la police et plus particulièrement celle de l'inspecteur Brannigan, il doit fréquemment changer de lieux. Il cache également ses activités à Adélaïde, avec laquelle il est fiancé depuis quatorze ans, car elle souhaite qu'il devienne un homme d'affaires normal. Nathan Detroit a besoin de mille dollars pour louer un garage. Il rencontre Sky Masterson, un joueur invétéré qui se vante de pouvoir emmener n'importe quelle femme avec lui à la Havane. Nathan fait le pari que Sky ne pourra pas aller à Cuba avec Sarah Brown. Sky Masterson relève le défi et s'aperçoit alors que Miss Brown est une missionnaire de l'Armée du Salut fraîchement débarquée à New York pour sauver les âmes dépravées.
 

     Le centre d'intérêt de ce film teinté de machisme demeure sans contredit le duo d'acteurs Frank Sinatra et Marlon Brando. Avec des chorégraphies divertissantes, intelligentes et truffées de ludisme Guys And Dolls parvient à garder le spectateur en éveil. Les nombreuses blagues, la mise en scène inventive et bonne enfant ainsi que les décors d'une apparence plastique donnent à quelques reprises au film des allures de bande dessinée. Les chansons accrocheuses, la voix enivrante de Frank Sinatra et les mélodies enveloppantes surenchérissent cette comédie musicale. La seule ombre au tableau dans l'histoire racontée demeure sans contredit le scénario. Cet embryon diégétique fort mince s'évapore rapidement dans la monstration. Or, ce fait de voir, permet d'estomper la faiblesse d'une narration peu élaborée. C'est ce qui permet à Joseph L. Mankiewicz de sauver son oeuvre.