Le Voyage inachevé

 

 


Québecois - 2002 - 71 min. -
Réalisation :   Jean-Thomas Bédard
Scénario:
   Jean-Thomas Bédard
Avec :
   Manon Bilodeau, Francine Fillion, Martial Labrecque et Monique Breton.
Du même réalisateur :
   Ceci est un message enregistré (1973), L'Âge d'une chaise (1978), Le Combat d'Onésime Tremblay (1985), À force de bras (1988), La Traversée de la nuit (1995), Père pour la vie (1998).
 
 

Synopsis

     Automne 1997. Le village prospère et sans histoire de Saint-Bernard, en Beauce, acquiert, bien malgré lui, une renommée soudaine. Un terrible accident vient de faucher, en ce 13 octobre, jour de l’Action de grâce, 43 de ses citoyens, plus de deux pour cent de sa population. L’autobus qui devait les mener en excursion à l’Île-aux-Coudres a fait une embardée dans la côte des Éboulements et s’est écroulé dans un ravin. La presque totalité des familles de ce village est affectée. Les victimes, un groupe de retraités dynamiques, jouaient un rôle clé dans cette communauté agricole. Disponibles après des années d'intense labeur, elles contribuaient de manière essentielle à la vie familiale et sociale. Le drame prend ici des allures de secousse sismique. Quatre ans plus tard, les gens de Saint-Bernard acceptent avec générosité de raconter leur traversée du désert. Parmi eux, Martial, qui a perdu sa mère et son père, dont il assure la succession à la ferme… Sœur Georgette, qui a pleuré plusieurs membres de sa famille, dont sa mère, un frère, une belle-sœur, des cousins… Manon, dont les enfants ont perdu leurs quatre grands-parents dans l’accident…
 

Analyse-critique

     Le voyage inachevé de Jean-Thomas Bédard s'inscrit sans contredit parmi les documents d'envergures de l'Office Nationale du Film du Canada.

      Par sa caméra analytique et sans complaisance, le réalisateur amène le spectateur sur les lieux d'un fait divers ou le courage et la détermination des citoyens d'un petit village de Saint-Bernard de Beauce de Québec se constate tout au long du récit.

     Loin des clichés et du voyeurisme Jean-Thomas Bédard, parvient à démontrer, grâce à une technique et un esthétisme introspectif; les émotions, l'intimisme et une proximité dans l'énonciation en utilisant les plans rapprochés et une caméra fixe. Les panoramiques, les travellings et la musique signée Marie Bernard permettent au spectateur d'entrer dans la surface écranique pour faire parti à même de l'événement raconté comme si, celui-ci, devenait concerné par le deuil de chacun d'entre eux.

     En d'autre mot, la chaleur humaine de ce genre de travail cinématographique se remarque et se démarque. Le voyage inachevé témoigne d'une blessure qui, grâce à la caméra documentaliste de Jean-Thomas Bédard, permet au spectateur de s'arrêter et de réfléchir sur le sens vieux comme le monde de la vie et de la mort.





   


Avec l'aimable collaboration du Festival International du Film de Québec.



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