Lovers

 

 


Français - 1999 - 98 min. -
Réalisation :    Jean-Marc Barr
Scénario:
   Pascal Arnold, Jean-Marc Barr
Avec :
   Elodie Bouchez, Sergej Trifunovic, Geneviève Page.
Du même réalisateur :
   Too Much Flesh (2000), Being Light (2001).
 
 

Synopsis

     L'histoire d'amour entre un jeune peintre yougoslave, Dragan, et une jeune française, Jeanne: leur rencontre, leur première nuit, et leur bonheur jusqu'au moment où, au détour d'un simple contrôle d'identité, on apprend que Dragan séjourne à Paris sans visa. Il a trois jours pour quitter la France. Un amour que le destin imposait sur toute une vie se trouve d'un coup menacé. Au terme de cette échéance, Dragan et Jeanne décident de passer outre la loi et de continuer à s'aimer dans la clandestinité…
 

Analyse-critique

      Lovers, ce premier film extrait d'une trilogie réalisé et filmé par Jean-Marc Barr révèle des images fabuleuses. Avec une caméra à l'épaule qui capte des textures, des couleurs, des formes et des corrélations visuelles étonnantes le cinéaste trouble et se démarque.

     Il utilise et prône un esthétisme hors norme pour raconter une histoire amoureuse qui s'avère jusqu'au milieu du récit banal. Mais cette banalité se transforme. Elle s'apparente lentement à la facture visuelle comme si, la narrativité par ce retournement original se juxtaposait à la photographie éclatée. Les éléments filmiques soudainement se complètent.

     Hormis les codes iconiques et langagiers Elodie Boucher et Sergueï Trifunovic, les deux protagonistes de ce récit audacieux, ajoute et sublime l'œuvre de Jean-Marc Barr. Elodie Boucher, présente dans les trois films, par son jeu introspectif, donne à Lovers une intensité et une vérité indéniable. Sergueï Trifunovic, de son côté, parvient grâce à sa façon naturelle d'actée à offrir une authenticité et une vérité bouleversante.

     Le film de Barr émotionne, remue et déchire jusqu'à la toute fin. Jusqu'à ce plan séquence terrassant où, Elodie Boucher meurtri par le départ de son amoureux monte les escaliers pour atteindre son appartement. Cette scène culmine le récit. Elle frappe et trouble. La prestation exceptionnelle de l'actrice désorganise émotivement le spectateur qui sort quelque peu perturbé, affecté et retourné.

     De tout cela, Lovers saisit. Les effets visuels hétéroclites du film, le jeu authentique des acteurs et la réalisation saisissante de Jean-Marc Barr en font un récit tendre et réaliste dans la narration mais, excentrique dans la conceptualisation monstrative. En d'autre terme, Lovers sort du traditionalisme et laisse émaner un vent de fraîcheur et de volupté dans un univers cinématographique quelques fois trop prude, austère et édulcoré.



   


Avec l'aimable collaboration du Festival International du Film de Québec.



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