Les coulisses du pouvoir (V.F.)


Drame psychologique
Américain - 1986 - 115 min. -
Réalisation : Sidney Lumet
Scénario : David Himmelstein
Avec : Richard Gere, Julie Christie, Gene Hackman,
Kate Capshan, Denzel Washington, E.G. Marshall.
Du même réalisateur : Douze hommes en colère (1957),
Serpico (1973), Un après-midi de chien (1975),
Piège mortel (1982),  Le verdict (1982),
L'avocat du diable (1993), Gloria (1999) etc.
 
 

Synopsis

   Un conseiller médiatique aux méthodes quelque peu tordues et malhonnêtes Pete St-John (Richard Gere) apprend la démission de son meilleur client et ami le Sénateur libéral Sam Hasting (E.G. Mashall).
  
Malgré cet événement, il acceptera de travailler pour d'autres candidats aux idéologies diamétralement opposées. C'est ainsi qu'il s'occupera de l'image politique de quelques aspirants, notamment celle de Jérôme Cade un industriel conservateur.
  
Mais lentement, Pete St-John modifiera ses méthodes douteuses quand il apprendra la véritable raison qui poussa son camarade le sénateur Sam Hasting a donner sa démission.
 
 

Analyse-critique

   Les coulisses du pouvoir du réalisateur Sidney Lumet se heurte à une problématique: celle du point de vue. Au départ, le discours des personnages secondaires décrivent  Pete St-John comme un homme brillant, cynique, nombriliste et manipulateur. Mais lentement, après l'annonce de la démission de son client et ami le sénateur Sam Hasting, le conseiller politique procède à une prise de conscience.   Ainsi, le spectateur observe dans le discours narratif un changement, une modification dans l'énonciation de Pete St-John.   Le comportement, l'attitude et l'approchent de l'homme se modifie.   Par contre, les personnages secondaires ne semblent pas déroger de leur discours initial envers ce dernier.   Donc, il y a de la part de ces narrateurs explicites une discontinuité du discours. De là la naissance du dysfonctionnement narratif à l'intérieur de l'histoire racontée.

   Malgré cette confusion au niveau du discours, le films de Sidney Lumet renferme quelques envolées narratives.   Cette véhémence de la part de Pete St-John aliment la force dénonciatrice du récit: "J'me demande souvent si ce n'est pas trop compliqué, dans notre pays, d'être au courant de tout ce qui arrive.  C'est pour ça que nos candidats doivent être prédigérés, préemballés, des surgelés quoi! Ça m'a vraiment libéré de comprendre ça!"  Et ces accusations s'observent également dans les gestes posés. Les phonogrammes, les plans et les séquences témoignent de cette conviction de la part du réalisateur Sidney Lumet de décrier et critiquer les institutions américaines et le pouvoir de la télévision dans la société contemporaine. En quelque sorte, il s'efforce de montrer la face cachée de ces professionnels de la stratégie politique par un médium tout aussi manipulateur et puissant: le cinéma.




   





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