Daniel Toscan du Plantier






     E n plein 53ième festival de Berlin, Daniel Toscan du Plantier meurt d'un arrêt cardiaque. Cinémediafilm souligne cette figure emblématique du cinéma français.




«Je n'ai pas une seconde le sentiment d'être mégalomane ou vaniteux. Le mégalo dit, moi je fais»

(Daniel Toscan du Plantier (mai 1996 magazine Première))



     L e mardi 11 février 2003, quelques heures après la projection du film de Claude Chabrol la fleur du mal, Daniel Toscan du Plantier, cet illustre porte étendard du cinéma français, s'effondre dans le corridor de son hôtel terrassé par un malaise cardiaque à l'âge de soixante et un ans.



«A part quelques amours déçues par la mort ou la trahison -Rossellini ou Pialat - le passé ne m'intéresse pas.»

(Daniel Toscan du Plantier)



     À la fois producteur et défenseur du cinéma européen en France et à l'étranger, il concilia plusieurs rôles dans l'industries du septième art. D'un même souffle il fut vice-président du Conseil de Surveillance d'Arte depuis 1992, Président de l'Académie des Césars du Cinéma depuis 1992, Président de la Cinémathèque de Toulouse depuis 1996, président du Festival International du Film de Marrakech fondé en 2000. Puis enfin, il arbora depuis quinze ans, le titre de président du groupe Unifrance. (Cet organisme permet de soutenir le cinéma français partout dans le monde et s'inscrit, par cette démarche, à promouvoir la diversité culturelle.)



«Pialat a tué l'artiste dans Van Gogh, et, d'une certaine façon, j'étais le complice de ce Maurice Pialat. J'ai bien compris que mon emploi dans le film, c'est le frère Théo. Un jour, Maurice m'a dit un peu de Gachet aussi. Après la mort de Vincent, Théo est devenu fou et meurt six mois après. Je vais bien voir dans six mois où j'en serai.»

(Confession de Daniel Toscan du Plantier à Charles Tesson,
rédacteur en chef des Cahiers du cinéma)